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Théâtre Contemporain hydre tentaculaire


Au cœur de l’art, de cet hydre tentaculaire qu’est la culture et ses multiples facettes, se distingue une branche : le théâtre. C’est ce mot qui va nous préoccuper dans les lignes à venir Théâtre, un mot vulgarisé aux usages multiples dont, pur hasard de cette chronique, le triptyque Art Théâtral, Théâtre Militaire et Théâtre Politique…. Des formes théâtrales très présentes dans notre monde bouillonnant. Et si l’on parlait T h e a t r e !

Théâtre, ce témoin omniprésent de la comédie humaine aux mille visages. Théâtre, théâtre, mais au fait que se cache-t'il derrière ce mot magique qui fait scintiller les yeux de beaucoup, auteurs, comédiens et spectateurs. Mais, mot également banalisé, que l’on pourrait qualifier de générique. Oui générique, comme un vulgaire médicament déclassé par nos autorités pour avoir trop bien réussi sa mission princeps, autre débat perdu mais régulièrement porté par ceux qui n’en ont pas eu besoin … Oh, oh j’ai écrit un peu plus haut le mot autorité, autorité, synonyme de pouvoir et qui dit pouvoir dans notre monde démocratique dit politique. Politique, en voilà là souvent du théâtre, souvent du théâtre de boulevard, comme disent les intellectuels, et pas toujours que du premier choix. Oui derrière ce mot apparemment anodin, théâtre, se cachent bien de complexes activités pas toujours artistiques, loin de là… Je ne reviendrais pas sur le strict historique du théâtre artistique qui est toujours, et quel que soit son genre, à l’avant-garde de notre société : son évolution, ses réflexions qui agitent les neurones à défaut de nous faire évoluer et ses distractions pures tellement salutaires pour la santé de nos zygomatiques, potion de longue vie, si, si. Sujet que j’ai traité récemment par ailleurs : Pour les plus curieux voir le blog de mon site ou justement j’aborde ce sujet de l’antiquité à aujourd’hui lors d’une conférence récente.

Sur un plan artistique, ce qui nous rassemble présentement ici, le mot théâtre commence donc par l’élaboration d’un double cadre : celui d’une idée, d’un thème de sa rédaction mise en pièce par un auteur, d’une rencontre de comédiens intéressés, avec un metteur en scène pour piloter le projet , tout ce petit monde constituant le cadre du spectacle artistique théâtral… et un second cadre indispensable au déroulement du premier, le théâtre , le lieu où l’on regarde, est aussi une aventure architecturale dont il est facile de constater l’évolution depuis l’antiquité et les premières représentations théâtrales de notre histoire humaine. Cette construction qu’est le théâtre, a dû depuis ces débuts répondre à des impératifs techniques : que l’on puisse réunir le plus grand nombre de spectateurs, et que ce plus grand nombre puisse de sa place voir et entendre les acteurs, bref, bénéficier d’une représentation avec un certain confort. Du côté des acteurs, donc de la scène, il fallait permettre les déplacements faciles, des comédiens, de la machinerie des décors, et, prouesse technique à une époque sans microphone aucun, porter commodément la voix sans trop la pousser ce qui influencerait négativement sur l’expression des sentiments et donc la crédibilité du jeu… à noter que le sans appareillage son reste encore majoritairement l’habitude au théâtre actuel : authenticité de la voix…Oui le théâtre reste un des derniers temples de l’authenticité dans notre monde d’image… Là aussi les plus curieux d’entre vous pourrons en savoir plus ici. De la scène ouverte grecque à l’échafaud médiéval adossé aux cathédrales en passant par l’hémicycle romain et biens d’autres styles pour en arriver aux canons d’aujourd’hui qui se sont un peu uniformisés, techniques obligent puisque c’est pour notre plaisir à voir, écouter et partager toujours plus avec le plus grand nombre ….

Le mot théâtre, initialement un lieu donc, est associé à l’action, puis par extension action de transmettre ou retransmettre une scène, une histoire, une réflexion sur tel ou tel sujet d’où le double rôle distractif et éducatif du théâtre …. Parallèlement Il y a aussi le théâtre d’actions diverses hors artistique : commerciales notamment, né de la concurrence autant que de notre voracité de consommateur, sur lequel nous ne nous attarderons pas puisque vous en êtes à la fois spectateurs et surtout gros acteurs au quotidien jusqu’à saturation …voire overdose. N’oublions pas non plus le cher petit théâtre médiatique omniprésent dont la principale qualité, à part nous informer plus ou moins bien du tempo du monde, est de ronronner gentiment dans l’entre soi d’une caste à laquelle ma plume provinciale, vous l’aurez compris, n’a pas vraiment droit…Il y a surement d’autres scènes de théâtre qui agitent notre monde turbulent je ne veux pas abuser de votre patience, me réservant pour deux autres gros morceaux du mot théâtre…. Un autre théâtre donc, celui des actions militaires dont les opérations du même nom. Il est fortement probable que l’association théâtre et militaire soit bien plus ancienne que celle du théâtre artistique… L’homme n’ayant cessé depuis son origine de mettre en œuvre toute son imagination pour détruire le double de son miroir ou au mieux s’en préserver sous le vocable rendu célèbre autant que profitable par et pour les marchands d’armes, ‘si tu veux la paix prépare la guerre’. La paix oui tâche plus noble, plus morale dont nous avons tant besoin actuellement face à l’obscurantisme. Le théâtre et la paix un beau mariage flatteur n’est-ce pas. Mais revenons aux prémices. Au début le théâtre des opérations militaires avait pour but de défendre un terrain de chasse permettant de nourrir normalement une communauté. Puis très vite, envie viscérale de conquête oblige, d’origine religieuse au nom d’un être suprême (Dieu Allah et les autres…) mais très hypothétique, ou conquête d’origine laïque voire privée, le théâtre militaire eut comme mission d’annexer d’autres contrées, voire d’asservir d’autres communautés pour les exploiter sans vergogne eux et leur terre dont minerais variés, souvent rares donc chers : époque du colonialisme dans son image la plus sombre toujours estompée par nos prédécesseurs, dont sans doute nous payons l’addition aujourd’hui, autre débat donc…Théâtre militaire également au service d’un tyran oppresseur, on en a toujours, rien de neuf sous le soleil, dont l’ambition est toujours la même à travers les âges : devenir le chef le plus puissant avec le plus de pouvoirs possibles pour son clan etc, etc vous connaissez aussi bien que moi…. Pour accomplir toutes ces manœuvres belligérantes on montait, et on continue de nos jours, des mises en scène nommées élégamment stratégies. Comme moi vous aurez remarqué que sur ce plan nous n’avons pas évolué d’un iota au cours des siècles, nous vivons dans un monde terriblement dangereux qui pourrait même aller jusqu’à notre autodestruction, désormais nous en avons techniquement les moyens. Revenons au théâtre militaire qui lui aussi a ses décors, ses acteurs : les soldats et son état-major pas toujours majeur dans ses décisions, et ses comme au théâtre, ses spectateurs : le peuple qui le plus souvent subit, en tous cas sur le théâtre des opérations, ce que l’on nomme pudiquement les pertes collatérales … Aujourd’hui même dans notre lutte contre le terrorisme, trace indélébile de nos conquêtes passées, nous voyons poindre un nouveau théâtre d’opération, sous le nom de stratégie des 1000 entailles qui, comble de l’horreur, ne respecte même pas les conventions internationalement acceptées de la guerre : les conventions de Genève… Mais c’est une nouvelle histoire. Le mot théâtre peut donc être aussi, noir obscur, mais générer de l’espoir avec le mot paix, c’est l’idée que nous garderons : restons positif ! Pour approfondir le sujet Théâtre et démocratie je ne puis que vous encourager à parcourir ce site Un autre théâtre qui nous touche au quotidien et régente notre vie démocratique c’est la politique. De tout temps à travers des farces facétieuses ou plus récemment des pièces dites philosophiques le théâtre moque ou réfléchit sur nos gouvernants, notre façon de vivre, nos démocraties quand nous avons chance de vivre dans l’une d’entre elles. On ne peut parler théâtre et politique sans avoir une pensée émue et respectueuse pour ce théâtre engagé et militant qui, dans certains pays, se paye comptant souvent pour l’auteur comme pour ses interprètes …. Si vous le voulez bien, égocentriquement parlant, restons dans notre minuscule hexagone, minuscule au regard de la mappemonde, et observons de façon simpliste je vous le concède notre théâtre politique ... L’idée de base des forces en présence, seul point réel de convergence tous bords confondus, est de récupérer le pouvoir et les prérogatives confortables qui y sont liées au profit de souvent vieux acteurs de la vie politique, qui, surtout ne veulent rien avoir à faire de près ou de loin avec les spectateurs, nommés ici peuple et ou électeurs. Après des débats souvent rocambolesques, dominés par la mauvaise foi, spectacles phares des campagnes mis en scène par des communicants experts toujours payés à prix d’or et en accointance avec les commanditaires candidats. Le parti au pouvoir nous propose toujours de changer ce qu’il n’a pas eu le courage de faire hier. Ces adversaires proposant, eux, une saine alternance, mot magique qui, plus qu’un programme novateur hypothétique, semble promettre abondance, probité et exemplarité des élus, rasage gratis compris, mais en tous cas prise de pouvoir pour faire on ne sait trop quoi pour nous gens du peuple, nommés également par l’élite autoproclamée, France d’en bas. Ce petit théâtre, j’allais dire de marionnettes sans âmes, mais je ne le dis pas c’est trop méchant, a pour cadre la lucarne des téléviseurs, les réseaux sociaux en 140 mots ce qui est beaucoup, les halles des marchés de province comme disent les parisiens et tout lieu durant un mois où l’on peut faire basculer du bon côté, le sien, un bulletin de vote. La matière utilisée pour ce théâtre-là est faite d’éléments de langage soigneusement polis avec des lotions anesthésiantes, d’huile d’amandes douces pour mieux glisser et quelques bons mots pouvant être retenus par un éditorialiste de télé comme par des patients atteints d’Alzheimer, le récitant, pardon l’acteur candidat, se doivent de faire plus vrai que vrai en escamotant soigneusement toutes les ombres de son mandat précèdent et ou de sa vie privée. A cet égard nous avons été particulièrement gâté en 2016-2017 dans notre pays avec des rebondissements que les meilleurs scénaristes n’auraient pas osé imaginer : presque un rebondissement quotidien qui dit mieux ? Notre théâtre politique nationale a quand même un mérite qu’il faut reconnaître, se glorifier et défendre, c’est que l’on peut en rire, le caricaturer à souhait sans être inquiété : ça s’appelle la démocratie, un théâtre, même imparfait, qu’il nous faut conserver et défendre contre les dictatures et autres obscurantistes patentés … Comme vous l’avez vu si ma prose ne vous a pas lassée, le mot théâtre est omniprésent au cœur même de notre vie, de notre façon de vivre, le survol que nous venons de faire à travers quelques exemples de ce mot ……Vive et que vive le théâtre en nos beaux théâtres n’en déplaise aux ennemis de la vie… Denis Cressens Mon site mes pièces et mes bouquins

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